Marina disait de lui qu’il était le meilleur sculpteur sur bois qu’elle ait jamais vu ! Cosaque du Don, ARTEMOFF, après une enfance à Rostov, entre à l’Ecole des Beaux-Arts de Moscou dans la classe de Constantin KOROVINE. Il obtient bientôt une bourse qui lui permet de continuer son apprentissage à Paris, où il côtoie les peintres d’avant-garde. En 1914, il s’engage au côté de la France et part au front. Il est blessé en février 1915 en Champagne, à Prunay. De retour en Russie en 1917, il s’engage, pendant la guerre civile, contre les Bolcheviques. Suite à la défaite, il se retrouve à Constantinople, où il séjourne deux ans.

C’est à Constantinople qu’il rencontre Lydia NICONOROVA, une jeune peintre russe, dont il tombe amoureux. En 1923, Artemoff décide de retourner à Paris. Il vit alors Cité Falguière (Paris XV).

ARTEMOFF est très actif. Il participe à de nombreux travaux de décoration, en particulier pour le nouveau cabaret russe à la mode de Montmartre, Le Caveau caucasien, ou pour des films tournés dans les studios Albatros de Montreuil. C’est aussi dans les années 1920 qu’il s’initie à la sculpture sur bois.

La période suivante de la vie d’Artemoff et de Nicanorova se déroule en Corse, où ils habitent plusieurs années, non loin de Bonifacio. Période bénie entre création artistique, joies entre amis et plaisir de la chasse et de la pêche !

En 1930, le couple retrouve la région parisienne et acquiert une petite maison avec jardin à Clamart. C’est ici que se noue la relation avec Tsvetaeva qui habite alors Meudon. Elle aime la compagnie de ce couple, passionné de littérature et de poésie. Point commun entre eux : l’amour des animaux. Pour Ariadna (fille de Marina), qui veut devenir peintre, c’est aussi la chance de côtoyer deux grands artistes ! Grâce à elle, nous avons plusieurs clichés de la vie des Artemoff à Clamart.



En 1938, Lydia Nicanorova meurt d’un cancer. Elle décède à Lancastre, propriété située à Vaudreuille en Occitanie, où une amie du couple, Jeanne Astre-Doat avait invité Lydia pour tenter de la soigner. Lydia est enterrée au petit cimetière de Vaudreuille, sa tombe en terre rappelle les sépultures cosaques. Georges sculpte en hommage à son épouse la croix en bois. C’est à ses côtés qu’Artemoff sera enterré en 1965.
