Pour Tsvetaeva, la lettre est un moyen de communication indispensable pour rompre les distances et l’isolement. Mais les lettres sont aussi un exercice, une oeuvre littéraire en soi. Plusieurs preuves à cela : Tsvetaeva avait pour habitude d’écrire les lettres tout d’abord sur ses carnets avant d’en faire une version pour l’envoi. Elle entreprit de traduire sa correspondance avec l’éditeur Vichniak (éditions Hélicon de Berlin) en français et de la faire publier sous le titre des « Nuits florentines » en référence à Heinrich Heine. Enfin, si Tsvetaeva privilégie ce mode de relation, c’est peut-être aussi car l’écriture épistolaire est la plus à-même de dévoiler les âmes.

Le lecteur français ne dispose pas de l’intégralité de la correspondance de Tsvetaeva (qui reste d’ailleurs incomplète même en russe). Néanmoins, de nombreux volumes ont été publiés permettant une approche approfondie de sa vie, de son inspiration et de ses relations.

Un des intérêts de ces lettres est la variété de ses interlocuteurs : des écrivains, poètes (Rilke, Pasternak…), des éditeurs (Slonim, Vichniak, Ivask…), des membres de sa famille (sa fille, sa soeur), des amis (Anna Teskova…), des connaissances plus éloignées (Véra Bounine, femme d’Ivan Bounine…). Autre intérêt majeur: la diversité d’informations qu’elles recèlent. Les lettres sont une mine de renseignements sur sa vie quotidienne, sur son inspiration, mais aussi sur ses sentiments, certaines correspondances étant des lettres d’amour (voir la correspondance avec Konstantin Rodzevitch)

CORRESPONDANCES MELANGEES

Dans « Matins bénis », vous trouverez un choix de correspondances à partir de 1931. « Vivre dans le feu » retrace toute la vie du poète à partir d’un choix de correspondances.

CORRESPONDANCE AVEC PASTERNAK

Une des correspondances les plus riches avec 200 lettres qui s’étend de 1922 à 1936. https://editions-syrtes.com/produit/correspondance-1922-1936/

CORRESPONDANCE A TROIS :

RILKE – TSVETAEVA – PASTERNAK (1926)

Cette rencontre épistolaire entre ces trois grands poètes, l’un dépressif à Moscou, l’autre luttant contre un cancer dans le Valais Suisse et la dernière brûlant de rencontres et désespérant sur une plage de la côte atlantique est un monument de la littérature.

https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Imaginaire/Correspondance-a-trois#

https://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/est-ce-que-tu-maimes-encore-9782743644789#:~:text=%C2%AB%20Je%20t’aime%20et%20je,autre%20chose%20que%20la%20passion.

LETTRES A KONSTANTIN RODZEVITCH (1923)

Peu après son arrivée à Prague, en 1923, Tsvetaeva tomba follement amoureuse d’un ami de son mari, Konstantin Rodzevitch. Passion aussi intense qu’éphémère qui s’inscrit dans 33 lettres enflammées.

Un très beau recueil aux éditions Clémence Hiver avec une préface et des notes de Nikita Struve

LETTRES A NICOLAS GRONSKI

Tsvetaeva se passionna pour ce jeune homme doué, qui était son voisin à Meudon. Ils avaient vingt ans d’écart mais partageaient la passion de la poésie et Marina joua le rôle de Pygmalion. La mort prématurée du jeune poète sous les roues du métro à la station Pasteur en 1934 fut pour elle une douleur immense.

https://editions-syrtes.com/produit/cet-ete-la-correspondance-1928-1933-nicolas-gronski-marina-tsvetaeva/

LETTRE A ANNA TESKOVA

De tous ses interlocutrices, Anna Teskova qu’elle rencontra durant son séjour en Tchécoslovaquie fut la plus fidèle. La correspondance couvre toute la période de l’émigration et est un témoignage unique de la vie de Marina.

https://editions-syrtes.com/produit/lettres-a-anna-marina-tsvetaeva/

LETTRE DU GRENIER DE WILNO

Il existe des miracles. La découverte de ces lettres peut s’y apparenter. Un paquet de lettres de Tsvetaeva à Natacha Hajdukiewicz fut caché dans un grenier à Vilnius pour échapper aux perquisitions du NKVD. Et voilà ces lettres de 1934/1935 (a priori la correspondance dura jusqu’en 1939) qui réapparaissent en 2001.

https://editions-syrtes.com/produit/lettres-du-grenier-de-wilno-marina-tsvetaeva/

NEUF LETTRES ou « NUITS FLORENTINES »

Tsvetaeva rencontra l’éditeur Abraham Vichniak lors de son passage à Berlin en 1922. Marina eut un coup de coeur aussi violent qu’éphémère pour cet homme de 27 ans. Quelques années après, elle décida de traduire ces 11 lettres en français dans un but d’édition qui ne vit jamais le jour.

http://margueritewaknine.free.fr/entree.htm